À la Seine-et-Marne, vous pouvez savourer la plus ancienne friandise de France. Presque tout le monde aime ces bonbons datant du règne de Louis XIV. Autant vous aimez ces douceurs, autant vous serez épaté par leur histoire.
Quelle est l’origine du bonbon Les grès de Moret-sur-loing ?
En 1638, les sœurs Bénédictines siègent à Moret-sur-loing pour soigner les malades. Elles découvrent la canne à sucre. Elisabeth Pidoux la plus gradée et ses sœurs utiliseront cette richesse pour fabriquer la plus vielle confiserie de France. La particularité de cette friandise fera d’elle la plus appréciée de toutes. Même dans la cour du roi, ce bonbon se dégustait allègrement.
IL guérissait le mal de gorge et était l’ami fidèle des présentateurs. En 1792, la préparation du bonbon prit avec la révolution. Des années plus tard, la religieuse Félicité revint à Moret et confiait la recette à une bonne amie. Après la mort de cette dernière, la confidente donna la composition aux nouvelles ferventes venues dans la ville. Grâce à un marchand brésilien, cette gâterie connaîtra un grand succès. Tous les touristes qui débarquaient dans cette petite cité en prenaient comme souvenir. Avec les religieuses âgées et fatiguées, ce sucre connaîtra à nouveau un déclin avant que la recette ne soit transmise à Jean Rousseau. C’est désormais la maison de production de ce dernier qui continue de produire depuis Moret-sur-loing ce bonbon.
De quoi est composée cette sucrerie ?
Au départ, cette gourmandise était composée de sucre de canne épicé à l’orge. Les fabricantes y ajoutaient du vinaigre pour éviter que cela ne se cristallise. Elles utilisaient le sucre de canne parce que la betterave n’existait pas en ces temps — là. La recette a donc été modifiée par la suite. À la place du sucre de canne de nos jours, les cuisiniers utilisent la betterave. Toutefois, cette douceur conserve toujours son aspect non industriel. Sa présentation et son emballage sont restés identiques.
Illustration: Louvois33, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons